Le Hcéres publie la composition du comité d'évaluation du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)

Le comité chargé de l’évaluation du Cirad en 2026 rassemble 7 membres reconnus pour leur excellence scientifique et leur expérience dans des institutions de recherche. 

• Appolinaire Djikeng, directeur général de l’International Livestock Research Institute (ILRI) et ancien directeur du Centre for Tropical Livestock Genetics and Health de l’université d’Edimbourg, président du comité ; 
• Jean-Noël Aubertot, directeur de recherche en agronomie à INRAE ; 
• Améline Vallet, enseignante-chercheuse à AgroParisTech et au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) ; 
• Danielle Célestine-Myrtil-Marlin, ancienne chargée de mission sciences et société d’INRAE et ancienne présidente de Centre INRAE Antilles-Guyane ; 
• Valérie Mazza, présidente de la SATT Pulsalys ; 
• Nicolas Fressengeas, professeur de physique, vice-président en charge du numérique, des données et de la science ouverte à l'Université de Lorraine ;
• Patrick Vincent, ancien directeur général délégué de l’Ifremer.

L’évaluation se déroulera en français. Les principales étapes de l’évaluation sont les suivantes : 

• mai – novembre 2025 : préparation par le Cirad de son rapport d’auto-évaluation sur la base du Référentiel d’évaluation des organismes de recherche et de la note intitulée « Principaux éléments de problématique pour l’évaluation 2026 du Cirad » publiée sur le site internet du Hcéres ;
• décembre 2025 – mars 2026 : travaux préparatoires du comité d’évaluation ; 
• du 28 au 30 janvier 2026 : visite d'une partie du comité d'évaluation à la direction régionale de La Réunion ;
• du 31 mars au 2 avril 2026 : visite d’évaluation au Cirad ;
• septembre 2026 : publication du rapport d’évaluation. 

Appolinaire DJIKENG

Président du comité d’évaluation
Professeur au Roslin Institute de l’Université d’Édimbourg et directeur général de l’International Livestock Research Institute (ILRI)

Expert au niveau mondial du développement agricole et de la santé humaine, Appolinaire Djikeng a mené ses premières recherches (1999-2009) à l'Université de Yale et à l'institut J. Craig Venter : génomique fonctionnelle des trypanosomes africains (pathogènes clés pour les humains et le bétail), maladies infectieuses et zoonotiques, développement technologique pour le séquençage multiplex du génome viral et la métagénomique. De 2009 à 2017, il a été d'abord directeur adjoint puis directeur du Centre de biosciences pour l'Afrique orientale et centrale, à Nairobi (génétique du bétail, évaluation de la diversité pour soutenir les programmes d'élevage/de sélection, santé animale). En 2017, il a rejoint l'Université d'Édimbourg, où il est professeur et directeur du département d'agriculture tropicale et de développement durable.
Ancien directeur des systèmes agro-alimentaires résilients (Resilient AgriFood Systems) au sein du Consultative Group on International Agricultural Research (CGIAR), depuis 2023 il est directeur de l’International Livestock Research Institute (ILRI), institut international de recherche sur l'élevage.

Jean-Noël AUBERTOT

Directeur de recherche en agronomie à INRAE

Après le doctorat en agronomie de l’Institut national agronomique Paris-Grignon (aujourd’hui, AgroParisTech) et l’habilitation à diriger les recherches à l’INP Toulouse, Jean-Noël Aubertot est directeur de recherche dans l’unité mixte de recherche AGroécologie – Innovations – TeRritoires (AGIR) d’INRAE.
De 2017 à 2021 il a coordonné, avec E. Justes (Cirad), le projet européen H2020 Redesigning European cropping systems based on species MIXtures (ReMIX), visant l’exploitation des avantages des mélanges d'espèces pour concevoir des systèmes de cultures arables plus diversifiés et plus résilients, en utilisant les principes de l'agroécologie. Comme enseignant, il intervient sur la protection des cultures et la modélisation dans plusieurs écoles d’ingénieurs (AgroParisTech ; Agrosup Dijon ; Bordeaux Sciences Agro ; Montpellier SupAgro).
Spécialiste reconnu de l’agroécologie, il préside le Comité Scientifique et Technique (CST) de la stratégie Écophyto 2030 portée par le Gouvernement. Il participe régulièrement à l’évaluation de projets de recherche nationaux et internationaux.

Améline VALLET

Enseignante-chercheuse à AgroParisTech et au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) 

Améline Vallet est enseignante-chercheuse d’économie écologique à AgroParisTech, au sein du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired). Ses travaux portent sur les inégalités environnementales, à l'aide de la modélisation spatiale (y compris l'apprentissage automatique), des réseaux sociaux et de l'analyse des parties prenantes. Elle développe des approches interdisciplinaires pour faciliter la prise de décision et fournir des outils pour une gestion durable et équitable des terres. Elle est membre du conseil scientifique et technique de l'Évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (EFESE). Elle a été l'auteure principale de l'évaluation portée par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur les liens entre la biodiversité, l'eau, l'alimentation et la santé.

Danielle CÉLESTINE-MYRTIL-MARTIN

Ancienne présidente et chargée de mission Sciences et société du centre INRAE Antilles-Guyane

Ingénieure de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon en Bio-Sciences, elle a occupé le poste d’ingénieure de recherche au centre INRAE Antilles-Guyane (1983-2025). Elle a consacré sa carrière à la création et l’adaptation de nouvelles formes d’interactions entre la recherche et la société, articulées autour de trois axes structurants: économique, humain et sociétal.
Après des recherches menées sur la canne à sucre et ses co-produits (1983-1992), elle devient conseillère technique du président du conseil départemental de Guadeloupe pour le développement agricole, agro-industriel et rural (1992-1999), puis est nommée déléguée régionale à la recherche et à la technologie en Guadeloupe (1999-2005), et ensuite déléguée régionale INRAE pour la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique et présidente du centre INRAE Antilles-Guyane (2005-2012). Elle y termine sa carrière comme chargée de mission science et société (2014-2025). Son parcours professionnel s’inscrit dans une démarche de valorisation scientifique, économique et culturelle de la recherche, en réponse à des besoins sociétaux identifiés en Guadeloupe et présentant un caractère générique favorisant leur transfert vers d’autres territoires.

Valérie MAZZA

Présidente de la SATT Pulsalys  

Ancienne élève de l’École Normale Supérieur, et titulaire d’un doctorat en physique des solides dans le domaine des nanotechnologies, Valérie Mazza a suivi un parcours professionnel placé sous le signe de l’innovation.
Elle a travaillé pendant sept ans chez Thalès, puis dans une start-up du domaine biomédical. Ensuite, elle a rejoint le ministère de la recherche, en tant que déléguée régionale à la recherche et à la technologie en Auvergne. Par la suite, Valérie Mazza est restée dix-sept ans chez Limagrain, coopérative agricole, en tant que responsable des relations avec l’écosystème de recherche, de la mise en place des partenariats, de la stratégie de collaboration avec les start-up et de la RSE.
Depuis 2024, elle est présidente de la société d’accélération du transfert de technologies (SATT) Pulsalys, acteur de la deeptech sur Lyon et Saint-Etienne.

Nicolas FRESSENGEAS

Professeur de physique, vice-président en charge du numérique, des données et de la science ouverte à l'Université de Lorraine 

Diplômé de Supélec et docteur de l’université de Metz, Nicolas Fressengeas devient professeur des universités en 2004. Il enseigne à l’Université de Lorraine la physique, la physique numérique, l'informatique, la pédagogie universitaire et la science ouverte. Entre 2017 et 2022, il a été directeur du Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique & Systèmes (LMOPS), rattaché à l’Université de Lorraine et à CentraleSupélec.
Ses intérêts de recherche ont évolué de l'optique non linéaire aux matériaux pour l'optique, impliquant à la fois des travaux expérimentaux et théoriques, avec un accent sur la simulation et l'optimisation au cours de la dernière décennie. 
Il a été nommé en 2019 chargé de mission science ouverte pour l’Université de Lorraine, en charge des politiques éditoriales et des données de recherche. En 2022 il a pris simultanément les fonctions de vice-président de l’Université de Lorraine, chargé du numérique, des données et de la science ouverte, et chargé de mission science ouverte, volet international, pour le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, cette dernière mission s’étant achevée en 2025.

Patrick VINCENT

Ancien directeur général délégué de l'lfremer 

Ingénieur de l'École nationale supérieure de techniques avancées (1982), Patrick Vincent est également docteur en mécanique des milieux géophysiques et environnement de l'Université de Grenoble (1987). 
Il entre au Cnes en 1987 en tant qu'ingénieur chercheur à la division « Groupe de recherche de géodésie spatiale ». À partir de 1993, Patrick Vincent occupe successivement plusieurs fonctions de responsabilité dans le développement et l'exploitation de systèmes-sol scientifiques dans le domaine de l'altimétrie spatiale de l'océan dans le cadre des missions spatiales telles que Topex-Poseidon. Il s'engage dès 1995 dans le développement de l'océanographie opérationnelle en participant à la mise en place de Mercator Océan. 
En 2005, il entre à l'lfremer comme responsable du thème « Circulation et écosystèmes marins : mécanismes, évolution et prévision ». Il devient directeur des programmes et de la coordination des projets en 2008. En 2011, il est nommé directeur-général délégué, poste qu'il occupe jusqu'en 2023, en charge de l'ensemble de la stratégie et du fonctionnement de l'institut.